Pop up by Veolia : l'innovation sociale au service du développement commercial

Pour répondre au mieux aux besoins des collectivités, Veolia s’appuie sur Pop Up by Veolia, son programme d’Open innovation sociale. L’enjeu ? Détecter, accompagner et co-créer les solutions de demain répondant aux enjeux sociaux et environnementaux existants autour de la gestion de l’eau et des déchets. Découverte avec Lise Penillard et Jason Wilson, chargés de projet 2EI Veolia.

 

Pop Up by Veolia a été initié, en 2014, par 2EI Veolia, filiale du groupe spécialisée dans le conseil et l’innovation pour une ville durable. « Pop Up est un programme d’Open innovation sociale », explique Jason Wilson, « ce qui signifie que nous collaborons de manière ouverte avec une multitude d’acteurs pour trouver les meilleures solutions aux enjeux sociaux (accès aux services essentiels, insertion professionnelle...) et environnementaux (réemploi, préservation de la ressource...) des territoires. Notre rôle est double : d’un côté, nouer des partenariats avec des incubateurs locaux (lire encadré) pour faciliter l’émergence et le développement d’entrepreneurs sociaux, dont les projets sont en lien avec les enjeux de Veolia.

De l’autre, collaborer avec les entrepreneurs sociaux pour co-créer de nouvelles offres et solutions qui répondent aux enjeux locaux et à un besoin exprimé par Veolia. Aujourd’hui, nous avons 12 incubateurs partenaires en France et 3 à l’international, qui ont accompagné plus d’une centaine d’entrepreneurs ».

 

Un accompagnement sur-mesure

Concrètement, pour chaque territoire, la démarche des équipes de Pop Up by Veolia s’articule autour de 4 étapes. « D’abord, la phase de diagnostic (1) », détaille Lise Penillard. « Nous étudions les enjeux sociaux et environnementaux pour le territoire et pour Veolia. Deuxième étape, l’identification des solutions via des appels à projets pour recruter des entrepreneurs sociaux (2). Troisième phase, l’incubation (3). Nous accompagnons les porteurs de projets à travers des formations, du coaching, la mise en contact avec des experts, l’exposition à de potentiels clients et financeurs, etc. Dernière étape, la collaboration, qui permet à Veolia de bénéficier des innovations qu’elle a contribué à faire émerger (4) ».

« C’est l’enjeu clé du programme », poursuit Jason Wilson. « En lien avec nos métiers, nous créons les conditions d’un ancrage local fort et d’une relation de confiance avec l’écosystème territorial pour aider les entités du groupe à construire la meilleure réponse possible pour leurs clients. »  

 

Pop Up, une offre de services différenciante  

L’intérêt de ce programme est aussi d’être un levier de réussite pour les appels d’offres. « En interne, l’équipe 2EI intervient en support des équipes locales », complète Lise Penillard. « Les entités peuvent nous solliciter et s’appuyer sur nous pour renforcer les opportunités de business. Nous avons ainsi déterminé cinq axes majeurs de création de valeur : l’ancrage territorial ; l’implication des collaborateurs ; la création de services innovants ; l’anticipation des nouvelles législations et la différenciation commerciale. » Cinq bonnes raisons de solliciter Pop Up by Veolia !  

Questions à ...

Philippe Imbert, Directeur RSE de Eau du Grand Lyon & Président du CentSept, ambassadeur Pop Up.

Avant d’aborder le programme Pop up quelques mots sur votre rôle de Président du CentSept ?

Veolia est co-fondateur du CentSept pour répondre aux attentes des dirigeants de la Métropole de Lyon de décloisonner leurs politiques économiques et sociales.  L’objectif de cette association était de créer un lieu d’expérimentation et d’accélération de projets au service de l’intérêt général. C'est ce qu’on appelle “l’innovation sociale”, une approche de développement mettant l’humain au centre de la solution, redonnant du sens à nos services pour trouver des réponses équilibrées (économie plus circulaire, mobilité moins polluante, enjeux de santé, alimentation saine, éducation adaptée... ).

Si ma présidence a été renouvelée deux fois depuis son lancement en 2014, c’est que nous avons montré notre crédibilité pour gérer des structures multipartenariales complexes, notre capacité d’écoute des décideurs et notre faculté à réunir un tour de table de collectivités, de grandes entreprises et structures de l’économie sociale et solidaire. Nous sommes reconnus pour notre rôle d’agrégateur des autres acteurs économiques du territoire avec un positionnement à la fois opérationnel, produisant des résultats, et humble, favorisant le collectif. Les élus savent ce que Veolia apporte sans la nécessité d’apparaître de manière excessive.

En quoi consiste votre rôle d’ambassadeur Pop Up ?

Le rôle d’ambassadeur Pop Up est de créer du lien pour créer de la valeur. Pour cela, je bénéficie de l’apport des équipes de 2EI, véritable tête de réseau qui fédère et stimule les initiatives territoriales. Concrètement avec le CentSept à Lyon, nous avons développé un programme baptisé « Alliances innovantes ». Chaque année, nous réunissons une promotion d’une dizaine d’entrepreneurs sociaux « matures », prêts à changer d’échelle. Je les mets en lien avec les différents services de Veolia avec pour objectif d’identifier des solutions pertinentes pour nos métiers, les expérimenter puis partager la mesure d’impact réciproque.

Concrètement, que peut-on faire de différent avec Pop Up ?

Prenons deux exemples.

En premier lieu, Pop Up apporte un cadre permettant l’organisation d’ateliers de créativité pour nos collaborateurs. En mars dernier, le Campus a notamment réuni les 120 étudiants de licence et master en alternance chez Veolia pour une sensibilisation à l’innovation sociale et une production de solutions opérationnelles applicables à nos métiers. 

En second, je citerai Comptoir de campagne, le premier réseau de commerces multiservices de proximité en zone rurale. Cette start-up de l’économie sociale et solidaire propose une solution intéressante pour agrémenter nos appels d’offres. Nous pourrions nous appuyer sur ces commerces de proximité au cœur des villages pour apporter une plus-value à nos clients, collectivités et usagers. C’est une solution décalée, inattendue, qui a du sens et qui est différenciante.

Cela nous permet d’aller au-delà de “bien faire” notre métier et de se différencier de la concurrence dans notre développement commercial, car avec Pop Up, nous avons vraiment une longueur d’avance sur l’innovation sociale.

Stéphane Caplier, Responsable commerce valorisation innovation Recyclage et valorisation des déchets et ambassadeur Pop Up

En quoi consiste votre rôle d’ambassadeur Pop Up ?

Je suis l’interlocuteur Pop Up de l’activité Recyclage et Valorisation des déchets pour notre partenaire « Initiatives et Cité », basé à Lille. Avec un double rôle : la mise en réseau de l’incubateur Evident  pour contribuer à le faire connaître et favoriser son développement ; et la promotion auprès de mes collègues Veolia, de cette initiative. Il s’agit d’un incubateur d’innovation sociale à vocation territoriale. Ce qui signifie que cette structure vise à faire émerger et développer des solutions innovantes qui répondent à des besoins locaux comme l’emploi, le handicap, les économies d’eau et d’énergie et, bien sûr, la gestion des déchets. Impulsé par Veolia, il est piloté par notre partenaire avec mon appui. Je les accompagne pour certaines prises de décision comme la sélection des porteurs de projets.  

Quel est l’enjeu pour Veolia ?

Je vois émerger des idées nouvelles. Le fait qu’elles soient dans la sphère d’activité de Veolia me permet de saisir ce qui est dans l’air du temps et d’analyser la manière dont elles vont se transformer en projet économique viable. Même si elles sont parfois en concurrence avec nos métiers, on a intérêt à laisser grandir ces innovations pour en être partenaire privilégié voire y investir plus tard. A Arras, par exemple, j’accompagne un ancien professeur de sport dont le projet, baptisé « Je vélorise », consiste à collecter, à vélo, les biodéchets des restaurants de l’hyper centre-ville pour les recycler en compost. Je l’aide à comprendre le contexte local, les attentes d’un syndicat de compétence… De son côté, il m’éclaire sur les contraintes et opportunités d’une collecte en mode doux en centre-ville. Ce que je ne connaissais pas et que je n’aurais pas pu étudier en dehors de ce projet.  

Veolia ne l’aurait pas expérimenté ? 

Difficilement, car nous travaillons à une échelle industrielle. C’est pourquoi cette démarche d’incubation m’intéresse tant. Elle représente une sorte de laboratoire de R&D externalisé qui nous éclaire sur la faisabilité et le potentiel de telles innovations. Car à l’avenir, toutes les solutions de collecte seront nécessaires pour répondre aux attentes de nos clients. Il faut donc les expérimenter pour savoir si elles sont viables ou non. 

Comment valorisez-vous cette démarche auprès de vos clients ? 

J’ai présenté « Je vélorise » au syndicat d’Arras en me positionnant comme sa caution. Pour passer le message suivant : « chez Veolia, on y croit, ce projet est sérieux ». Nous montrons aux collectivités que le groupe s’intéresse au local. Cela permet d’enrichir le relationnel commercial en abordant avec nos clients des sujets connexes au quotidien. C’est très important de les ouvrir à d’autres espaces d’innovation pour les faire avancer dans leur réflexion. C’est notre rôle. Et Pop Up nous en donne l’opportunité.