Naviguant dans les eaux de l’assainissement pour animer la vie du territoire, le Responsable du Développement Commercial Saône-et-Loire a embarqué à bord du groupe Veolia, avec la certitude que vouloir, c’était déjà pourvoir : « Le poste était vacant depuis deux ans. Quand j'ai vu l'annonce, je me suis dit qu'il fallait absolument que je l'aie ! »
Recruté en plein confinement – « une preuve de la confiance et de l’ouverture de Veolia » –, et désormais ancré à ce poste taillé pour sa personne, c’est peu dire que cet écologiste convaincu donne de sa pomme. Répondre à des appels d’offres de marchés publics, monter et défendre les dossiers devant les comités, développer des prestations de services, échafauder le prévisionnel, dénicher de nouveaux contrats tout en faisant vivre le portefeuille de clients existant, Florent s’engage sur tous les fronts, alternant de webinaires en réunions – « c’est foisonnant ! Pour qui veut s’épanouir, tout est prévu. »
Il lui faut aussi s’accorder aux exigences de deux horloges, car à rebours de cette frénésie quotidienne, la temporalité des négociations ne s’inscrit pas dans la même veine : « Nous sommes sur du temps long : il faut semer la graine, la faire pousser patiemment. »
Aux ficelles du commerce, l’ingénieur de formation ne se pensait guère rompu ; il sut pourtant faire de son côté « touche-à-tout » son principal attribut.
Un Master professionnel espace rural et environnement en poche, Florent enchaîna les expériences, fertilisa ses connaissances, porté par la seule exigence d’œuvrer dans le développement durable : « J’ai commencé dans une entreprise où je réalisais des plans d’épandage ; j’ai glissé vers l’exploitation, puis glissé dans le commerce en vendant de l’engrais naturel aux agriculteurs. Chez Veolia, ils ont dû être séduits par mon CV atypique. »
Tour à tour ingénieur d’études, commercial ou adjoint du directeur, la transversalité de sa mission actuelle ne pouvait que convenir à cet esprit primesautier, volontiers papillonnant. Parce que son bagage contient une mosaïque de savoirs, Florent intervient sur toutes les thématiques, jongle du juridique à la technique, phosphore sur le service consommateur, le nez plongé dans les arcanes des relations avec les élus :
« Mes fonctions sont à l’image de mon profil universitaire : plutôt généralistes. On ne me demande pas d’être un expert de l’eau, mais plutôt d’avoir une bonne vision globale, de comprendre le jargon. Pour cela, j’échange beaucoup avec les collègues vétérans, qui ont jusqu’à vingt ans d’expérience.
Je vais aussi à la rencontre de gens sur le terrain, pour récolter l’info brute, la plus juste. Aller voir les chauffeurs pour connaître les trajets exacts, aller à la source pour chiffrer au mieux. »
Si ses études l'ont mené un temps au Mali – « un petit village dans la cambrousse » – pour un stage dans une ONG, c’est vers l’Argentine, terre natale de son épouse, qu’il dirige la barre, quittant la France à l’arrachée. Le féru de spéculoos et autres bavarois y développe un petit commerce de pâtisseries véganes « un peu bobo », qu’il écoule sur les marchés locaux. Mais les mois passant, bringuebalé par un désir de retour vers sa Bourgogne natale, voilà que l’offre de Veolia réagence son ciel – « un véritable alignement des planètes. ».
Réamarré non loin de son terroir, sur le site de Montceau-les-Mines, il raccroche un baluchon lesté d'un CAP pâtisserie, heureux de renouer avec la douceur de ses proches – « cette atmosphère chaleureuse, je la retrouve dans mon travail ! Mes collègues sont pros, impliqués et super sympas. Au début, ils m’ont un peu pris pour un hurluberlu, mais ils se sont vite habitués ! »
Aussi bien sensible aux accords toltèques qu’aux clins d’œil cosmiques – « je crois en mon trésor intérieur » –, dans la continuité d’un processus ontologique amorcé en Amérique latine, Florent entrevoit une forme d’harmonie universelle au-delà des réalités matérielles. Qu’importe si cela patine ; qu’importe si à chaque résurgence des années argentines, la prise de parole s’emmêle entre français et espagnol, et que sa langue perd parfois la boussole. Peut-être pointe-t-elle vers une cité idéale, où les nécessités de la préservation ne seraient pas soumises à des contraintes plus triviales : « C'est triste à dire, mais souvent, il me vient cette phrase : "une rivière polluée produit trois plus de chiffre d’affaires qu’une rivière saine". Veolia existe parce que nous évoluons dans un monde qui pollue énormément. Ceci étant, je considère qu’on accompagne la transformation de la société en y saupoudrant un peu de mieux vivre. »
Charité bien ordonnée commençant par soi-même, c’est en fervent disciple de Gaïa qu’il agrémente les yaourts qu’il concocte, qu’il mijote sa propre lessive, détonne au maté et carbure au bio. Autant d’habitudes que tient pour dogmes celui qui aligne son quotidien à son bilan carbone – « j’essaie de réduire au maximum mon impact environnemental. »
Il lui arrive certes de prêter le flanc à quelques contradictions, mais aux lubies de l’imaginaire, Florent oppose un pragmatisme averti. Lui qui se rêvait astronome étant petit ne se complaît ni dans les chimères ni dans les utopies : son regard a beau fouiller la voûte céleste, ses mains le compost, c’est les pieds chevillés sur terre qu’il veille aux avant-postes. De là, il scrute les lendemains, soucieux de ce futur qu’arpenteront ses deux polissons. Et s’il confesse certains penchants décroissants, c’est pour mieux rappeler que nous n’héritons pas la Terre de nos ancêtres – nous l’empruntons à nos enfants.
J'ai compris à quel point mon métier avait du sens ?
Quand je suis devenu papa ! La paternité connecte aux générations futures, et nous fait d’autant plus prendre conscience que le monde ne s’arrête pas à notre petite personne, que la relève est là, qu’il faut assurer ! Ceci étant, j’ai toujours trouvé du sens dans mon métier, je n’en ai jamais douté. Par contre, je fais du commerce un peu par hasard ; je ne pense pas que j’aurais suivi cette voie sans le facteur environnement. Je n’aurais même jamais accepté cette idée à cause des a priori. Je ne me définis pas comme un commercial.
Si l’on me donnait une baguette magique…
Je ne changerais rien, parce que le monde meilleur tel que je me le figure ne correspondra pas forcément à la définition du monde meilleur pour tout le monde, impactera d’autres gens. Et puis, qui suis-je pour changer le monde ? J’aimerais peut-être changer la société, mais elle est telle qu’elle est. Je pense qu’elle sera amenée à évoluer à son rythme.
Ouvrir les coulisses de métiers peu connus, de "rendre visible l'invisible" via le parti-pris osé de la littérature, c'est le pari de cette série de portraits réalisée en association avec la Maison Trafalgar. Une écriture élégante, tendre et affûtée qui redonne ses lettres de noblesse à l'humain et aux émotions à travers les parcours de vie et les métiers de nos collaborateurs et collaboratrices.
Vous découvrirez ainsi, tous les mois, des portraits littéraires et photographiques de collaborateurs Veolia qui ont "osé le portrait" en se prêtant à cette expérience introspective et inattendue. Ils nous livrent des parcours de vie, des anecdotes qui donnent vie au terrain et à leur quotidien. Chaque écrit est unique, à l'image de nos collaborateurs, ils s'animent et dévoilent toute la richesse des personnalités qui composent la culture de notre entreprise. Tous ces témoignages ont un dénominateur commun, celui de faire un métier qui a du sens, en accord avec les valeurs profondes de Veolia.