Mon eau est-elle vraiment sûre face aux polluants éternels ?
Les polluants éternels, ou PFAS, préoccupent de plus en plus les collectivités et les citoyens. Invisibles, persistants et capables de se diffuser dans l’environnement pendant des décennies, ils interrogent sur la qualité de l’eau que nous consommons chaque jour.
Leur résistance aux procédés classiques de traitement et leur présence dans de nombreux produits du quotidien renforcent cette inquiétude.
Pourtant, des solutions existent. Grâce à des technologies avancées de traitement, une surveillance renforcée des captages et une gestion rigoureuse des rejets industriels, il est possible de réduire significativement la présence de ces substances et de garantir une eau sûre et conforme aux normes sanitaires, même face à ces contaminants complexes.
Que sont les PFAS et pourquoi s’inquiéter ?
Les PFAS, ou substances per‑ et polyfluoroalkylées, sont des micropolluants fabriqués par l’homme, présents dans de nombreux produits industriels et du quotidien comme les emballages alimentaires, les mousses anti‑incendie, les textiles ou les revêtements anti-adhésifs.
On les surnomme parfois “polluants éternels” car leurs liaisons carbone-fluor sont très stables, ce qui les rend persistants dans l’environnement et difficiles à dégrader. Certaines études montrent qu’une exposition prolongée à certains PFAS peut avoir des effets sur la santé, notamment sur le foie, le système immunitaire ou la reproduction, ce qui justifie une surveillance stricte.
Pour protéger la qualité de l’eau distribuée, Veolia a été pionnier en menant de novembre 2023 à juillet 2024 une campagne d'analyses à grande échelle des 20 PFAS réglementés. Aujourd'hui, nous continuons à analyser régulièrement les PFAS, nous intervenons rapidement en cas de dépassement et mettons en place des solutions de traitement adaptées, comme le charbon actif, l’osmose inverse ou nos unités mobiles de traitement, afin de garantir une eau sûre pour tous.
Quelles technologies existent pour les éliminer ?
Pour éliminer les PFAS présents dans l’eau, plusieurs technologies existent, chacune ayant un fonctionnement et un impact environnemental spécifique :
Le charbon actif fonctionne par adsorption : les PFAS se fixent à sa surface, ce qui permet de les retenir. Cependant, le charbon se sature au fur et à mesure et doit donc être remplacé régulièrement pour maintenir son efficacité.
Les procédés membranaires avancés, comme l’osmose inverse basse pression, filtrent l’eau en retenant une très large gamme de PFAS. Ces membranes peuvent être combinées avec le charbon actif pour améliorer l’efficacité du traitement.
Les résines échangeuses d’ions attirent et capturent les PFAS présents dans l’eau. Cette technologie est utilisée dans plusieurs pays, mais en France, son usage nécessite un agrément spécifique délivré par les autorités sanitaires.
Y a-t-il un exemple concret en France de dépollution des PFAS ?
Oui, un exemple concret en France concerne la zone industrielle de Corbas (près de Lyon), où Veolia a mis en place une unité mobile de traitement des PFAS.
Cette station, installée en 2025, filtre l’eau à l’aide de charbon actif pour capturer les PFAS. Les analyses montrent depuis que les niveaux de PFAS dans l’eau traitée sont devenus inférieurs aux seuils détectables.
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