« C'est maintenant qu'il faut investir dans les solutions de la transformation écologique » explique Antoine Frérot au Sommet du Grand Paris

Le Sommet du Grand Paris s’est tenu ce 29 septembre, à Paris. Organisé par la chaîne Public Sénat et le journal La Tribune, il a réuni près de 900 participants : maires, décideurs publics et économiques, chefs d'entreprises... L'objectif : préparer le Grand Paris de 2030. Le PDG de Veolia Antoine Frérot est intervenu sur le thème : « La relance économique, c'est capital ! »

La relance économique passe par la transition écologique. En accélérant la première, nous accélérons la seconde.

Interrogé au sujet du plan de relance du gouvernement français pour faire face à la crise sanitaire, Antoine Frérot a affirmé qu'il faut investir dès maintenant : les solutions de la transformation écologique, à laquelle est consacré le tiers de ce plan de relance, généreront plus d’emplois que les solutions qu'elles remplaceront. Par exemple, recycler les déchets pour en faire de nouvelles ressources crée huit à dix fois plus d'emplois que les détruire.
 

Le Grand Paris peut devenir le laboratoire de la transformation écologique

Il n'y a pas d'antinomie entre la transformation écologique et l'emploi.
Nous connaissons déjà la moitié des solutions que nous utiliserons dans 20 ans pour la transformation écologique. L'autre moitié reste à inventer et à expérimenter : le Grand Paris peut devenir le laboratoire de ces solutions.
Antoine Frérot
Président-directeur général

Prenant exemple de la qualité de l’air, Antoine Frérot rappelle que Veolia a expérimenté de manière concluante une solution pour les écoles de la ville du Raincy : il est désormais possible de garantir la qualité de l'air intérieur dans les lieux publics sans consommer trop d'énergie.

Le sujet clé du recyclage des plastiques évolue également rapidement : le Groupe est sur le point de parvenir à recycler le polystyrène des pots de yaourt, solution qui pourrait être expérimentée en Île-de-France avant d’être déployée plus largement.

La digitalisation des installations doit également faire partie du schéma : « En Île-de-France (via le SEDIF, Syndicat des Eaux d’Île-de-France), la gestion du réseau d'eau de 5 millions de personnes sert déjà de modèle à toutes les grandes villes du monde en matière de pilotage à distance, de sécurisation et de préservation de la ressource », explique le PDG, qui n’oublie pas pour autant dans ses priorités les acteurs qui rendent possible ces transformations : le plan de relance doit aussi comporter un volet de solidarité pour soutenir les petites entreprises les plus fortement impactées par la crise sanitaire. Un rappel de sa vision élargie de l'entreprise :

Si les arbitrages entre les différents intérêts des parties prenantes sont équilibrés en équité et harmonieusement réparties sur un territoire, les entreprises se porteront mieux car elles obtiendront le soutien de la population qu'elles servent. Plus une entreprise est utile, plus elle sera prospère et pas l'inverse.
Antoine Frérot
Président-directeur général

Le Grand Paris est un projet qui vise la transformation de l’agglomération parisienne en une grande métropole mondiale du XXIe siècle, afin d'améliorer le cadre de vie des habitants, de corriger les inégalités territoriales et de construire une ville durable. Ce projet a été mis en œuvre en 2008. Parmi les évolutions de la capitale : les Jeux olympiques de 2024, Grand Paris Express (200 km de lignes automatiques et 68 gares), etc.