Semaine européenne de la réduction des déchets : Veolia prône une collaboration entre tous les acteurs et une nouvelle réglementation européenne

La Semaine européenne de la réduction des déchets a débuté le 20 novembre, pointant sur une collaboration décisive entre tous les acteurs pour faire face à la production continue de déchets qui menace notre planète. A cette occasion, Veolia met l'accent sur le rôle des nouvelles collaborations industrielles et sur la nécessaire évolution de la réglementation européenne relative à l’économie circulaire.
  

L'éco-conception pour plus de circularité des matières

La frontière entre le monde des déchets et des produits devient un enjeu industriel : tout produit doit être éco-conçu pour pouvoir réduire, réutiliser et recycler les déchets. Avec ce trio gagnant, les principes de l’économie circulaire sont mis en application pour “boucler la boucle” de la matière. La quantité de déchets est minimisée, la réutilisation facilitée et la matière recyclée. Dès la mise sur le marché d'un produit, l’industriel doit prévoir le traitement des déchets, de la collecte au recyclage. Et pour les résidus non-recyclables, un traitement spécifique est nécessaire afin d’en minimiser les impacts.

      En participant à plusieurs alliances industrielles ou plateformes, Veolia contribue à faire en sorte que les produits soient conçus de manière à minimiser les déchets et à réintégrer le maximum de matières recyclées dans le cycle de production. Bon pour l'environnement et l’économie, ce dialogue doit ensuite être repris dans un nouveau cadre réglementaire, explique Michaël Mansuy, directeur des Affaires publiques pour les déchets, chez Veolia.

Michaël Mansuy


“En fin de vie, le produit passera désormais de la tombe au berceau”

Depuis la première directive cadre européenne en 1975, la réglementation s’est considérablement développée. Au-delà de taux de recyclage ambitieux, elle prend désormais en compte la totalité du cycle de vie du produit qui inclut la phase déchet et la réincorporation de matière recyclée dans la fabrication de nouveaux produits. 
 
« La directive sur les plastiques à usage unique impose un contenu minimum de plastique recyclé dans la fabrication des bouteilles à horizon 2025 et 2030. Plus récemment, la proposition de règlement sur les batteries couvre la réutilisation, le recyclage, la réincorporation de sels recyclés et l’efficacité de la matière. Demain, les révisions des directives sur les emballages et les véhicules en fin de vie devraient permettre  à ces produits de passer en grande partie de la tombe au berceau, ou même d’éviter la tombe. Veolia soutient pleinement cet objectif », précise Michaël Mansuy. 


Réduire l’impact des déchets autant que leurs volumes 

Les substances dangereuses sont aussi impactantes pour l'environnement. Pour Veolia, il s'agit de les limiter ou de les traiter de manière adéquate par la décontamination. Dans ce domaine, les décideurs européens ont aussi un rôle crucial à jouer pour réduire la production et la dangerosité de ces déchets. 

 

Recyclage et fin des plastiques à usage unique

Interviewé dans l’émission Smart Impact (de B Smart TV) le 25 novembre, François Guéneron, directeur des industries de recyclage des plastiques en France, chez Veolia, explique :
« La pédagogie est une partie du défi à relever pour éviter les plastiques à usage unique : il faut faire comprendre la fin de vie et la réutilisation des plastiques. Et les principaux enjeux pour les plastiques sont la collecte et le comportement des consommateurs. 
Le plastique recyclé n’est pas la seule solution mais son utilisation émet 70% de CO2 en moins que celui issu de la pétrochimie. L'écoconception est décisive. Il faut fabriquer des produits mono matériaux pour extraire plus facilement les plastiques des déchets. Une fois recyclé, un mélange de matières plastiques ne permet pas d'atteindre des caractéristiques suffisantes pour être réutilisé dans les mêmes produits. 
Pour développer l’usage de matières premières secondaires, il faut en tenir compte dès la conception des produits. Par exemple, il faut limiter le nombre de couleurs des plastiques, car en mélangeant toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, on obtient un plastique recyclé gris. Il faut aussi aller chercher des plastiques qui ne sont pas encore recyclés, comme le toboggan de vos enfants qui est mis en déchetterie et n'est pas recyclé. Et pour cela, le business modèle doit être viable avec des volumes suffisants pour amortir les investissements.
Veolia a depuis des années organisé une filière pour recycler une large gamme de plastiques différents. Si les industriels choisissent ces plastiques dès la conception de leur produit, ils seront recyclés et réincorporés dans de nouveaux produits.
»
 

Revoir le replay de l’émision Smart Impact du 25 novembre (lire à partir de 10.38)