Portait de Patricia, Responsable équipe maintenance

Patricia, Responsable équipe maintenance

La compétence des uns commence là où s'arrête celle des autres ; la compétence de la responsable d'équipe maintenance, là où s'arrête celle des exploitants. Se moquant pourtant bien des barrières d'habileté qui empêchent trop souvent les gens et les genres de se rencontrer, Patricia est une femme dont la force de caractère a maintes fois permis de rappeler que seule l'union fait l'amorce :
« On peut dire qu'on me remarque quand je suis dans une salle ! Je suis tellement entière qu'on lit tout sur mon visage ! »

Tout, sans oublier cette empathie sans quoi elle n'aurait pu faire de ses coéquipiers des amis, de ce collègue du bureau d'en face, l'homme de sa vie : « Il m'a transmis sa passion à un moment où je me laissais aller dans mon train-train. En déteignant sur moi, il m'a rappelé l'importance de vivre comme on l'entend, de faire ce que l'on aime, avec ceux que l'on aime. ».

Par crainte de faire le tour de chaque métier, cette époque l'aura peut-être vue passer du terrain de l'assainissement à la station d'épuration jusqu'au bureau d'études, où elle exerça huit ans ; à l'aube de la trentaine Patricia se laissa pourtant rattraper par la madeleine des travaux manuels, bien enfouie dans le placard de l'enfance : « Quand j'aime, c'est très simple, je m'envole pour ce que je fais ! C'est dans le suivi de chantier que je me suis rendue compte que j'adorais l'électrotech. ».

Elle, qui, petite, peignait déjà les clôtures et soignait les espaces verts, vit dans son attrait pour le bricolage la possibilité d'un nouveau décollage. Fermement décidée à rester fidèle au groupe qui l'engagea il y a plus de vingt ans pour son stage de fin d'études, Patricia préféra trouver son point de fixation parmi les changements d'affectations.

Elle n'a eu qu'à lever la main pour lever les moyens d'une reconversion réussie, qui l'incita à convertir à sa passion pour l'électromécanique des agents de support sitôt embarqués dans son équipe :

 

« Chez Veolia, on ne reste pas dans une case si on se montre motivé, et moi j'ai toujours bossé comme une dingue. Quand j'étais en formation, je rêvais d'électrique toutes les nuits !
Tout ce que j’ai aujourd’hui, je l'ai obtenu à force de travail.
 »

Patricia, Responsable équipe maintenance
Patricia, Responsable équipe maintenance, Loire Auvergne
© Trafalgar Maison de Portraits & Romain Chambodut

Contre la manie du va-vite, Patricia impose l'optique de la tâche soignée sur laquelle elle se refuse à compter le temps passé. Elle s'investit même pour que le manque d'affect ne devienne jamais un écueil, perpétuant l'héritage professionnel d'un confrère dont on aurait pu faire le deuil : « J'ai perdu un collègue chez Veolia que j'aimais beaucoup. Chaque fois que j'utilise ses outils encore étiquetés à son nom, je pense à lui. Il n'y est pas pour rien dans mes choix de carrière. ».

Attachée à la reconnaissance et à toutes ses formes de démonstration, la manageuse félicite chaque talent sans omettre la place des mots, et de l'émotion : « J'ai besoin de me sentir proche de ceux que je côtoie. J'aime me dire que je parle à leur âme ; c'est ma manière de les tirer vers le haut. ».

Pour débloquer les rouages, dépanner les exploitants et leurs ouvrages, tourner les problèmes en énigme, Patricia n'en oublie pas ce côté « très terre à terre » auquel elle fait appel pour dérouler les bons tuyaux : « C'est un comble, mais l'eau n'est pas mon élément ! Je reste une terrestre malgré Veolia. Même si pour moi, on est un peu des pompiers. Quand on termine une intervention, on a l’impression d’avoir éteint un feu ! ».

Un métier de service dans lequel elle n'a pas choisi d'économiser son énergie, même si elle tend à rappeler à ses enfants qu'aucune d'entre elles n'est inépuisable : « Quand mon fils sera grand, il comprendra pourquoi je lui dis d'arrêter de rajouter de l'eau chaude dans son bain... et peut-être pourquoi je continue de penser à mes devoirs, même à la maison. Lorsque l'on retourne sur le terrain, on est attendus comme des messies, on a l'impression d'être extraordinaires ! Ça stimule, et ça ne donne pas envie de lever le pied. ».
C'est dans la solitude d'une nature où le danger se confond à l'aventure que Patricia adopte cette « zen attitude » qui lui fait prendre de l'altitude : « Plus on monte, plus on manque d'air, on se sent diminué. On marche comme Chirac à la fin ! Mais une fois le premier kilomètre passé, on ne voit plus rien, ni personne... on est dans un autre monde ! Je me ressource de cette manière, seule, face à l'immensité. »

Aujourd'hui, comme au temps où elle faisait courir avec son père des chiens de traîneaux qui dessinaient déjà dans leur sillage la passion de la montagne – du massif du Pilat aux monts ceinturant Lima. Lever la tête sur l'Everest ou le Chachani relève d'une conquête des hauteurs qui présage encore mille péripéties à l'audacieuse, qui s'évertue à dormir parmi les huskies ou sur des planches de bois, pour mieux ressentir le confort quand on rentre chez soi.


Ce que je souhaite exprimer aux femmes qui envisagent de faire mon métier ?

Je crois que beaucoup se font des idées sur le travail manuel, et que celles qui s'y consacrent font finalement figure d’espèces rares. Je les encouragerais donc à venir voir notre quotidien de plus près, pour qu’elles se rendent compte d’elles-mêmes que l’on fait un métier formidable. Il n’y a pas que la clientèle dans la vie ! Si je dis que « je vis Veolia », c'est que je n’ai pas honte d’affirmer que l'entreprise m'a permise d’être la femme que je suis devenue. Aujourd’hui, je constate que je suis heureuse, tout simplement parce que j’aime qui je suis.



Si l’on me donnait une baguette magique…

Tout le monde partagerait cet engouement, ressentirait la fibre que l’on a pour notre métier, comprendrait qu’un travail peut aussi être une raison de vivre, une manière de se sentir vraiment utile. La preuve : chaque soir, on se téléphone avec mon équipe pour réfléchir à un problème que l'on n’a pas encore résolu, ou simplement pour partager une solution dont on est fier.

 

Portraits Haute Couture

Ouvrir les coulisses de métiers peu connus, de "rendre visible l'invisible" via le parti-pris osé de la littérature, c'est le pari de cette série de portraits réalisée en association avec la Maison Trafalgar. Une écriture élégante, tendre et affûtée qui redonne ses lettres de noblesse à l'humain et aux émotions à travers les parcours de vie et les métiers de nos collaborateurs et collaboratrices.

Vous découvrirez ainsi, tous les mois, des portraits littéraires et photographiques de collaborateurs Veolia qui ont "osé le portrait" en se prêtant à cette expérience introspective et inattendue. Ils nous livrent des parcours de vie, des anecdotes qui donnent vie au terrain et à leur quotidien. Chaque écrit est unique, à l'image de nos collaborateurs, ils s'animent et dévoilent toute la richesse des personnalités qui composent la culture de notre entreprise. Tous ces témoignages ont un dénominateur commun, celui de faire un métier qui a du sens, en accord avec les valeurs profondes de Veolia.